Rencontres
Des archéologues et des artistes ont pris le temps de nous présenter leur métier, leur parcours et leur œuvres.
Un grand merci à eux !
Rencontre avec Xavier Bétaucourt
Vendredi 22 Mars, nous avons eu l’opportunité de rencontrer Xavier Bétaucourt, auteur de bandes dessinés. Xavier Bétaucourt est à l’origine un ancien journaliste/ reporter qui, notamment avec les bombardements en Irak, a débuté sa carrière en écrivant sa première BD sur ce sujet. Dans ses BD, il mélange fiction et journalisme, c’est à dire ses livres sont à la fois une enquête, à la fois une fiction, basée sur des recherches et des immersions, à travers les thèmes de ses récits. Il fait appel à des dessinateurs pour les illustrations de ses BD.
Lors de notre interview, il a assuré que son inspiration venait en sortant dans les environs.
Pourquoi a-t-il arrêté sa carrière ?
Sa carrière a pris fin à cause de l’arrivée des chaînes continue, telles que BFM, France Info etc... Les français ne cherchent plus à s’informer dans les journaux, puisqu’ils ont les chaînes continue sur leur TV soit directement sur leurs téléphones. Le journalisme a pris un sacré coup dans le métier. Mais c’est sans compter sur les personnes qui préfèrent lire un journal plutôt qu’utiliser la technologie, ou qui n’ont tout simplement pas accès aux réseaux ou autres.
Quelle(s) étude(s) Xavier Bétaucourt a-t-il fait ?
Bétaucourt a débuté ses études en licence en langues étrangères. A la base, il voulait être un professeur d’anglais. Cette licence ne lui plaisant pas, il fit ensuite des études de filmologie (ensemble varié de méthodes de recherche sur la signification, l’esthétique, la structure, la technique voire l’intérêt sociologique ou historique d’un objet filmique), qui lui ont permis d’avoir un regard différent sur les images, et une analyse plus poussée. Il a quitté la filmologie pour faire des études en journalisme en fréquentant des écoles comme l’ISFJ ou CFJ à Paris.
Quelles sont les étapes de création d’une planche de BD ?
Les principales étapes de création d’une planche de bande dessinée se résume à :
Première étape : le découpage du script écrit, pour savoir quel texte doit-être écrit dans les cases.
Deuxième étape : la création des cases et léger croquis. C’est ici que commence l’aspect esthétique de la BD.
Troisième étape : le story-board. Cette étape consiste à dessiner l’intérieur des cases avec plus de détails.
Quatrième étape : l’ancrage, c’est à dire mettre de l’ordre dans l’histoire, et repasser les contours des dessins avec un feutre fin noir.
Cinquième étape : la coloration, une des étapes la plus importante du travail de la BD. C’est tout simplement la mise en couleur des dessins faite par le ou la coloriste. Notons que beaucoup de femmes exercent ce métier.
Pour finir, Xavier Bétaucourt a remporté le prix lycéen spécial BD d’économie 2016 avec sa BD « le Grand A ». Ce prix est décerné en France à un ouvrage sur l’économie.
Rencontre avec Céline Chicote
Lors de notre sortie TEC ce vendredi 16/02
nous avons eu la chance de rencontrer l'artiste Céline Chicote avant le vernissage de son exposition le samedi. Originaire de Toulouse, elle est autodidacte. Mais se retrouvant confrontée aux limites d’apprendre seule elle décida de prendre des cours de peinture classique.
Suite à un appel à projet Céline Chicote a réalisé une œuvre en parfaite harmonie avec l’espace de la TEC longue de 42 m.
La dimension de cette œuvre « in situ » fait référence à la circonférence d’une piste de cirque.
En effet, Céline Chicote nous confia sa passion pour cet Art « populaire » et « créatif ». Ainsi on retrouve sur la fresque des acrobates,des danseurs mais aussi les caravanes qui les conduisent. Comme au cirque, le corps humain occupe une place importante dans son œuvre. On retrouve en effet beaucoup de silhouettes principalement féminines peintes d’après modèle.
L’autre thème principal est le mouvement.
Premièrement grâce à la forme de la fresque; une spirale dans laquelle on peut rentrer comme dans une grotte. Pour la réalisation technique de l’œuvre elle s’aida de la spirale de Fibonacci.https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Spirale_d%27or#:~:text=La%20spirale%20de%20Fibonacci%20(courbe,respectent%20la%20proportion%20d'or.
On retrouve aussi le mouvement dans le sujet de la fresque : avec les danseurs et acrobates, la représentation de peuple nomade. La figure récurante de l’oiseau est par exemple une référence au peuple Tzigane.
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Swann Gaillard & Jeanne DePaëpe
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Le mardi 12 mars 2024, nous avons rendez-vous à la TEC (théorie des espaces courbes) pour voir l’exposition de Céline Chicote nommée « 13 tour de piste ».
François Germain avait l’envie de créer un endroit où « chacun a sa place » l’artiste a donc dû passer par plusieurs étapes comme présenter le projet avec un sens ; elle a donc imaginé une maquette pour une création institut.
L’idée a été de créer une fresque avec une toile de 42 mètres sur le thème du cirque contemporain. La longueur de cette toile a, de même, une signification en lien avec ce thème : une piste de cirque a un diamètre de 13m50 et si on le multiplie par c’est égal à 42, d’où le nom « 13 tour de piste ».
Céline a d’abord commencé par un travail préparatoire sur une toile de taille réduite ; une fois satisfaite, elle a travaillé par tronçon de 5m sur une toile de coton à la peinture à l’huile.
A la TEC, un accrochage est créé spécialement pour son projet : des tiges en fibre de verre de 3m sont glissées dans le revers du haut, et dans celui du bas, des baguettes de bois reconstituées sont collées avec du double face pour maintenir la toile droite, le tout est suspendu par du fil accroché au plafond.
L’artiste accroche un intérêt particulier pour la danse et le cirque, cette œuvre est en rapport avec ce dernier thème avec des représentations d’acrobates par exemple. On retrouve la présence des 4 éléments avec au début de la fresque, les oiseaux, représentation de l’air, suivis par les chevaux, symboles de la terre, les nénuphars pour l’eau, et enfin, les scènes acrobatiques avec des flammes pour représenter le feu.
C’est un travail figuratif, l’artiste a travaillé d’après des modèles ou des photos, on peut ainsi voir une extrême précision de l’anatomie et des muscles.
Elle a travaillé 6 mois sur ce projet qui a une importance de la lecture en profondeur.
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Fanny Allier et Faustine Berger
Rencontre avec Myriam Ribon
En novembre 2023, la TEC a accueilli l'exposition "L'étrange au quotidien" de Myriam Robin ! Entre les sœurs en vacances, captivées par le paysage à travers des lunettes 3D, les couchers de soleil magnifiques et les voitures vintage, nous avons plongé pendant quelques heures dans son univers fictif et rétro-futuriste. Armée d'une simple tablette graphique et d'une grande créativité, elle réussit à métamorphoser les paysages à sa façon, créant un rendu captivant et riche en couleurs. Finalement, lors de notre entretien sur la qualification de son art, Myriam Ribon nous a confié : « Pas évident comme question ! Je décrirais mon art comme de l'art "pop", tant pour les couleurs vives que j'utilise que pour les sources d'inspiration dans lesquelles chacun peut se reconnaître (jeux vidéo, films, bandes dessinées, réseaux sociaux). Je dirais aussi que c'est un art expérimental, car je n'ai généralement pas de plan précis au début d'un dessin ; j'essaie de me laisser guider par mon intuition. Je prends également plaisir à explorer divers styles graphiques, m'amusant ainsi à imiter des styles déjà existants. En conclusion, je qualifierais également mon art d'éphémère, car une fois que je publie un dessin sur internet, il se trouve involontairement noyé dans la cascade d'images qui défile lorsque l'on parcourt Instagram en faisant défiler l'écran.
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Swann Gaillard & Jeanne DePaëpe
Paradisio -Lydia Guez
Du 8 septembre au 1er octobre 2023, La Théorie des Espaces Courbes, à Voiron à l'occasion des 10 ans d'expositions du centre, a organisé une Biennale sur l'art de la Performance" durant laquelle nous avons pu rencontrer 4 artistes performeuses passionnantes.
La première artiste, Lydie Guez, nous a offert le 9 septembre une performance intitulée Paradisio. Passionnante, stressante pour certain.es, impressionnante, nombreux sont les mots qui peuvent définir cette performance. Une chose est sûre, l'art de Lydia Guez amène la surprise. Paradisio était interprétée par 3 artistes : Lydia l'auteure de la performance, Soa, et en charge du son, mais malgré tout un personnage à part entière, Loïs.
L'artiste, Lydia, avec laquelle nous avons pu échanger à la fin de la prestation, nous a expliqué que le plus important pour elle était de partager des émotions, de créer un monde dans lequel le.a spectateur.ice se retrouve en transe, ce que l'on peut voir dans l'usage des lumières et dans le décor tout droit sorti d'un rêve. Lydia tient aussi à cœur l'interaction avec le public, par le regard et l'univers très immersif qu'elle met en place. Sa performance mêle un univers magique à une histoire presque violente.
Pour Lydia, performer signifie rentrer dans la peau de son personnage, se déconnecter du reste, elle incarne sa performance.
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Romane Jouffray
Tender
Eva CAILLARD
ENNEMIS
Le 22 septembre 2023, nous avons assisté à la première performance de Maélys Faure, intitulée "Ennemis", à la TEC. Dans cette œuvre, l'artiste a choisi de mettre en scène des objets du quotidien, qu'elle estime mériter une attention particulière. Son approche consiste à explorer les aspects positifs et négatifs de ces objets, incluant ses livres, sa bibliothèque et divers articles de sa salle de bain.
À la fin de sa prestation, Maélys a organisé un jeu intitulé "Juste Prix", où les participants devaient estimer le nombre de mots présents sur ses feuilles de texte pour remporter le prix. Cette activité ludique a été un élément récurrent de ses études, puisqu'elle se consacre depuis 2019 à la création d'un texte pour un "ennemi" chaque année. Son parcours académique comprend l'obtention d'un baccalauréat général en filière ES, suivi d'une orientation aux Beaux-Arts de Grenoble, où elle a poursuivi son cursus pendant cinq ans.
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Léo Crumière, élève de 103
…, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ
Dans le cadre de l’anniversaire des 10 ans de la T.E.C. à Voiron, nous avons pu assister à la performance d’Amélia Sampaio : “...Egalité, fraternité”.
Dans celle-ci, nous étions face à l’artiste, immobile, entravée dans une épaisse robe de coton semblant presque être une camisole et entourée de barbelés, muette. Différents outils étaient disposés, libres à l’usage (attendant un passage à l’acte de notre part ?).
Cette fois, 3 des élèves décidèrent rapidement de s’emparer des sécateurs et commencèrent à couper rapidement les barbelés, suivis ensuite par quelques autres qui eux prirent l’initiative de protéger Amélia des fils qui manquaient de la griffer au visage et aux mains. En quelques minutes on eut terminé de la libérer sous ses remerciements émus. Un moment fort et surtout unique car aucune de ces performances ne se passeront de la même façon.
Dans une conversation avec la performeuse, nous avons pu en apprendre plus sur la signification de son œuvre et son parcours de vie atypique. En effet, Amélia Sampaio est née et a vécu au brésil avec sa famille. Elle a, à la fin de sa scolarité, très vite émit le souhait de faire une école d’art, un projet ambitieux étant donné le prix de cette formation mais sa famille l’aidera financièrement en travaillant énormément, lui permettant finalement de la faire. Elle crée actuellement dans le domaine de photographie ainsi que de la performance.
Sa performance justement est emplie de symbolique. La robe en coton par exemple se réfère à l’esclavage ainsi qu’au travail de sa famille et montre, selon ses explications que, même si la matière première vient d’un passé inhumain et violent, elle peut encore être changée et devenir utile et belle malgré tout. Nous montrant ainsi que nous avons le pouvoir de changer, réparer et évoluer.
Un message fort qu’il est important de relayer.
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Jeanne MARSAUD
RENCONTRE avec FRANCK GABAYET de l'INRAP
Du XVIIIe au XIXe siècle, des antiquaires font travaux de recherches à la vertical puis à l'horizontal comme Guiseppe Fiorelli en 1860.
Ensuite Heinrich Schliemann en 1873,veut retrouvé la ville de Troie et fouille. Il trouve des bijoux et fait posé sa femme avec.
L'archéologie Nationaliste apparaît au début du XXe siècle, il est créé pour tenter de prouvé la puissance par les fouilles.
Histoire de l’archéologie préventive :
L'archéologie préventive se base sur des fouilles se déroulant sur un temps limité. Avec aux loi Carcopino du 27 septembre 1941 et 21 janvier 1942 Nul ne peut effectuer sur un terrain lui appartenant ou appartenant à autrui des fouilles ou des sondages à l'effet de recherches de monuments ou d'objets pouvant intéresser la préhistoire, l'histoire, l'art ou l'archéologie, sans en avoir au préalable obtenu l'autorisation.
En 1973, l'AFAN est créé pour avoir des archéologue tout le temps. Grâce à ça de 1984 à 2003 les fouilles du Grand Louvre on été organisées. En 2001 une loi stipule que l'archéologie préventive relève de mission du service public,et est une partie intégrante de l'archéologie.
Les missions de l’INRAP :
Les initiales INRAP signifient Institut National de Recherches Archéologiques Préventives. Leur missions sont d'être opérateur de travaux, et des études de diagnostic et de fouille.Il font des exploitations scientifiques de diffusent des résultats. Ils ont aussi pour but de concourir l'enseignement.
L’archéologie préventive au XXIe siècles :
L'archéologie préventive se déroule en plusieurs étapes, d'abord la prescriptions c'est quand on demande à se que le site soit fouillé. Ensuite, le diagnostic pour savoir si il est nécessaire de fouiller se terrain ou non. Troisièmement, la fouille. Quatrièmement la valorisation scientifique des données de terrain. Et Enfin la valorisation du ou des objets trouvés.
La fouille aussi nécessite plusieurs étapes pour son bon déroulement.
En premier, un tractopelle procède au décapage mécanique, qui enlève des fines couches de terre.
Deuxièmement, la prospection géophysique, qui sert à dater les couches différentes du sol.
Troisièmement, la fouille de structure en creux.
Quatrièmement, la sépulture, qui est l’étude des squelettes.
Cinquièmement, la technique du pierre-à-pierre, qui consiste à dessiner sur une feuille toutes les pierres trouvable sur le site fouillé.
Sixièmement, la photo ou la photo 3D, toutes les découvertes et les zones de fouilles sont prise en photo pour être ajoutés au rapport final.
Septièmement, l'écriture du rapport de fouille. Et pour finir, le géoréférencement.
Pour fouiller, les archéologues ont besoin de certains outils comme la truelle, la pioche,...
Mais ils ont surtout besoin de repose genoux pour ne pas se faire mal est travailler un peu plus confortablement.
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Romane ENSELME / Thaïs HÉROGUELLE
RENCONTRE avec FELIX CÔTE, artiste numérique
L’art et la science sont depuis tous temps intimement liés. Tous deux des expressions de la créativité et du savoir de l’Homme, ils sont pourtant bien souvent considérés comme distincts. L’art numérique, l’art science, ne présentent que peu de caractéristiques. Une première est la simulation d’environnements, de moments et offrant une expérience immersive. Une deuxième est l’interaction entre la machine et l’humain, qui souligne l’évolution de nos relations avec la technologie. Pour comprendre, la télévision marque un grand pas dans cet art récent puisqu’elle est une des premières à être un intermédiaire technologique entre un individu et une œuvre. En quête de sensibilité dans une science trop froide à son gout, Félix Côte met à propos une critique des nouvelles technologies au travers d’œuvres faisant interagir humains et machines. Son projet en trois chapitres « La formation des fossiles » explore la construction de la mémoire à l’heure du numérique et de l’obsolescence de ses supports. En effet, nos moyens d’enregistrement et stockage des données aujourd’hui sont inefficaces au long terme, tout ce qui restera seront les informations matérielles. Le premier volet, « impression » réalise cette opération en tirant sur papier des tweets n’ayant reçu aucun like, commentaire ou partage. Perdus dans les tréfonds d’internet, ces tweets, ces témoignages de notre quotidien contemporain est trouvé par l’algorithme de Félix, et mis en lumière lors de leur exposition. Hommage aux inaperçus, Impression précède « Erosion ». Erosion nous parle de la dégradation progressive de nos données. Il ne s’agit plus de les matérialiser pour les conserver, mais d’imaginer la façon dont elles s’érodent. Elles deviennent illisibles et s’oublient jusqu’à leur effacement. L’émotion que procure cette œuvre moderne réside dans l’intimité que nous partage l’artiste par la diffusion de certaines de ses informations personnelles. Des vidéos, photos et messages défilent sur une télévision cathodique, obsolète. Pour finir, dans « Disparition » nous pouvons nous balader entre des portes donnant sur des fragments de vie de personnes inconnues. Cette exposition s’exprime sur le droit a l’oubli. Des personnes qui se désistent de la mémoire numérique de notre aire en supprimant leur contenu YouTube. Celui-ci est repris par Félix lui-même. En incarnant tour à tour le rôle de ces anonymes, il nous livre une réflexion sur le contrôle et la responsabilité que nous avons sur notre empreinte dans l’histoire aujourd’hui.
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LAURENCEAU - LECLERE Lou-Mila